TRIBUNE – Dans un texte vibrant de colère, le théologien orthodoxe Jean-François Colosimo s’insurge contre le soutien total apporté à l’invasion de l’Ukraine par le patriarche de Moscou, Kirill.
«Toutes les fautes seront pardonnées, sauf le péché contre l’Esprit» prévient l’Évangile, ajoutant que «mieux vaut être jeté à la mer que de scandaliser un seul petit». Nous y sommes. Sans plus attendre une seconde, il faut que cesse le mensonge auquel Kirill de Moscou soumet la foi chrétienne à la face du monde. Il faut que stoppe l’imposture de voir le primat et potentat russe prêcher le conflit, bénir la croisade, absoudre le crime tout en brodant la croix du salut sur le linceul de l’Ukraine. Il faut que passe la honte dont il atterre les orthodoxes, la consternation dont il accable les catholiques et les protestants. Il nous faut, croyants, assumer sur terre le courroux des saints de toujours et de partout qui, au ciel, reconnaissent en l’enfant courant sous les bombes le Christ souffrant sur le Golgotha.